Quelle soirée… Du grand art, du bon foot et autre chose que de la frime et des millions d’€ de publicité. Ils se sont souvenus de leur passion et de ce qu’était la Coupe du Monde. RDV Düsseldorf pour manger rapide chez Laetitia (merci pour la soupe), on récupère Talal à la gare (ça m’a fait trop plaisir de te voir, ISEG Party en Allemagne !) et on a filé dans un pub de la Altstadt. Nous arrivons dans ce bar vraiment plein de français, l’ambiance est là, le match peut commencer. Voici FRANCE - ESPAGNE, par votre envoyé spécial à Düsseldorf, Julius Gilardi.
22ème minute: Première action franche des français, mais successivement, Ribéry et Viera loupent le ballon qu’il n’y avait plus qu’à pousser dans les filets; je la voyait déjà dedans. Ca sent la pression sur les espagnols, le jeu est néanmoins bien équilibré et la France est solide en défense. Le public est remonté.
28ème minute: le petit bad de la soirée, faute de Thuram, dans la surface. Monsieur Rosetti accorde logiquement un penalty aux espagnols que Villa tire remarquablement. Barthez est bien parti mais c’est un ballon impossible à arrêter. Les gens du bar commence pour certains à vraiment avoir les boules, mais dans notre groupe c’est bon on y croit surtout que c’est pas la domination espagnole du tout.
40ème minute: La délivrance… Ca y est Ribéry l’a mise sa caisse ! Je pense que cela va le liberer de «la peur de marquer». Le marseillais emmène littéralement Casillas après une accélération comme il sait si bien les faire. La passe de Viera était excellente et il s’est bien gardé de la passer à Henry qui était encore hors-jeu mais qui intelligemment le remarque et ne bouge pas pour ne pas se faire siffler. Hors-jeu de position donc c’est bon. L’euphorie est repartie et les encouragements aussi.
84ème minute: Coup franc intéressant, c’est Zizou qui va le tirer. Le bar entier, scande son nom et… BUT !!! But de Viera !!! Lui, tant critiqué (pas toujours à tort certes, mais trop de temps en temps) s’offre son deuxième but (qui plus est crucial) dans ce mondial. Pendant l’espace d’une demi-seconde j’ai regardé Talal, genre «elle est bien dedans la ?», il me jette un coup d’œil pareil avec dans son regard «c’est bon ou c’est dans le petit filet ?» et c’est la folie !!! Le bar saute dans tous les sens, on entend des «Zizou président» et des «mais ils sont où les espagnols ?»… C’est la fête !
92ème minute: Comme pour dire au revoir à l’Espagne, pays dans lequel il aura joué les cinq dernières années et «hé les gens, je suis encore là, même vieux et un peu fatigué le lion n’est pas mort», Zizou nous distille une petite merveille comme il en est capable quand il est à son meilleur niveau. Le capitaine de l'équipe de France aggrave le score à la suite d'une passe de Sylvain Wiltord, il provoque son adversaire direct, le crochète et prend Casillas à contre pied total. C'est l’émeute dans le pub ! Zinedine Zidane redevient Zizou, le 10 magique ! En 98, lors du match d'inauguration au Stade de France, c'est lui qui avait offert la victoire à la France. En 2000, à l'Euro, il avait marqué un magnifique coup-franc de plus de 25 mètres. Et aujourd'hui, il a encore fait mal à ces Espagnols. Une bonne façon pour lui de fermer le clapet de ces journalistes ibériques chauvins.
Allez, fais nous rêver encore trois fois 90 minutes avant de partir "El Maestro"
L’arbitre siffle la fin de la rencontre, la France est en quarts. Beau match. Place à l’invasion des rues de Düsseldorf avec une troupe de français que nous avons rencontrés dans le bar, ça chante, ça chambre, CA FETE CA COMME IL SE DOIT, surtout après les critiques des derniers jours, ça fait doublement plaisir. Apres trois Marseillaise, deux Fanchon (ISEG represent !) et encore bien d’autres chants de victoires entonnés en pleine rue (surtout dans la rue des restos espagnols), nous investissons ensuite un autre pub sympa ou nous rencontrons d’autres français et des espagnols. L’ambiance est très fair-play et très conviviale même si ils sont un peu déçus, ils font la fête. Respect pour l’état d’esprit. Après quelques binch’, c’est le retour maison, drapeau sur la voiture et klaxon à fond, on dépose Talal à la gare, direction chez Laetitia (merci pour l’hébergement sinon je n’aurais pas pu venir). Couché deux heures, le réveil à 6h va être difficile…
Ils est 11h30 maintenant et la journée, s’annonce longue, je me suis réveillé il y a 5h30, vraiment la gueule en vrac, avec un mal de crâne pas possible et plus de voix. Mais j’affiche un sourire des plus fiers ce matin au bureau et beaucoup de collègues sont venus me dire que le match était vraiment beau et mérité; encore heureux celui qui me dit le contraire après une telle deuxième mi-temps n’y connaît rien au foot. Rendez vous le 9 Juillet à Berlin les gars.
Ce que l’on retiendra donc de ce 27 Juin 2005 c’est que Zizou n’a pas dit son dernier mot et semble ne pas vouloir sortir par la petite porte, que nous avons 90 minutes à jouer contre (peut être) l’équipe la plus difficile de cette Coupe du Monde qui s’annoncent prometteuses et que Raymond Domenech a gagné un sursis avant d’aller pointer à l’ANPE.
3 commentaires:
J'ai bien kiffé ton article Julius, j'ai revécu notre soirée d'hier comme si on y etait. De la passion le souci du détail ... tout y est. T'aurais pu parler des buts kon a marqué dans les chiottes :p
A samedi ;)
ca fait plaisir que t'ais penser a moi depuis ton retour.
ben pour ma part ca y est je suis en france et dire que j'aurais pu etre encore en allemagne pour feter comme il se doit la victoire allemande!!! naja.
final e france /allemagne, et qui sera Weltmeister????
ciao
hey jules
hello from germany =)
i´m nico,the friend of tobias.
it would be great to hear from you!
mail me to nico_maniac@web.de
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