jeudi, juillet 06, 2006

Bon, on y est nan ?

Dans la douleur sur la fin mais la chanson s’impose, comme ils le disent si bien ici: Berlin ! Berlin ! Wir fahren nach Berlin ! Si on y repense, la France a un peu peiné contre cette équipe lusitanienne comme on pouvait le craindre. Le match a aussi malheureusement été entaché d’un cinéma portugais digne de nominations au Oscars.

Mais avant tout commençons par le commencement. Rendez-vous à la gare avec Talal à 19h, qui arrive dans une Merco, certes ancienne, mais Merco quand même ! Intérieur cuir, boite automatique et tout le tatin. Ca va, tranquille la vie ! On rejoint ensuite Laeti et son mec, Greg, qui est venu pour quelques jours en Allemagne. Au passage, il est super cool et on a vraiment bien trippé, mais n’anticipons pas sur la suite du récit que j’ai aujourd’hui bien du plaisir à écrire. Arrêt Mac Do rapide, histoire de se mettre quelque chose dans le ventre avant de s’la coller, et direction le Rhin où nous arrivons sur une terrasse remplie de français; je pense, sans exagérer, qu’on était pas loin de 300 personnes aux couleurs tricolores répartis devant deux grands écrans.

Il est huit heures... Düsseldorf s'eveille. Maquillage de rigueur pour un tel match ! Greg, on croirai que t'as fait ca toute ta vie.

Les bleus à l'échauffement...

Celle la Talal je la mets, histoire que tu nous montres le sportif dans l'âme que tu es.

Il est 20h15 environ et la tension commence à monter d’un cran quand même, l’ambiance est au beau fixe, ça commence à chanter un peu et tout le monde s’installe dans la joie et la bonne humeur. Camille (une collègue de taf de Laetitia) et son mec Bernhard nous rejoignent, ainsi que les français avec qui nous avons pris l’habitude de regarder les matchs au fil du mondial.

21h. Après une marseillaise endiablé, debout et la main sur le cœur, ça y est la demi-finale est vraiment lancée ! Ca chante de partout, le jingle «Zizou il va marquer» fait un carton mais nous remportons un franc succès avec Talal avec la chanson iségienne (là, certains vont reconnaître en 2-2 et se la chanter dans leur tête je parie) qui suit: Nous en France on aime bien… qui ça ? Les portugais… ou ça ? Dans la Seine, dans la Seine, dans la Seine… De nombreux chants seront entonnés toute la soirée de toute façon. Question jeu, le début de la partie semble assez équilibrée avec deux-trois occasions de part et d’autre, mais à partir de la 20ème minute, les bleus commencent vraiment à imposer leur rythme et à se montrer dangereux. Et là, arrive la délivrance. Henry est crocheté par Ricardo Carvalho dans la surface de réparation et la faute n’est pas imaginaire du tout, il y a bien péno c’est clair.

Pour ceux qui sont encore pas d’accord et dénigrent l’équipe de France voici la preuve en image et si là vous trouvez encore quelque chose à redire, arrêtez de regarder le foot ou apprenez les règles, vous verrez pour comprendre c’est vachement mieux.

L’ami Zizou se présente devant Ricardo (qui néanmoins, reste sur trois arrêts contre l’Angleterre, ce qui est un record) mais ne tremblera pas. 33ème minute et voilà le 1-0. Il ne le sait pas encore mais il vient de propulser l’équipe de France en finale de la Coupe du Monde pour la deuxième fois de son histoire.

Sang-froid et précision pour le capitaine des bleus qui met les français sur orbite, ca n'aura pas loupé Zizou aura marqué comme le public le chantait. Merci à ce grand Monsieur du football !


Quand El Maestro met un but en demi-finale de Coupe du monde voilà ce que ca donne à Düsseldorf chez les supporters.
C’est dans l’euphorie la plus totale que les bleus rejoignent les vestiaires. Je vais essayer de vous décrire quelques détails de cette mi-temps qui fût des plus sympathique. Pause pipi avant tout, on en est déjà à 3 pintes. Nous arrivons dans les chiottes (bondées bien évidemment puisque les gens ne boivent presque QUE de la bière) en hurlant Fanchon avec Talal, ISEG represent oblige, c’était trop drôle, mais ça fait plaisir, surtout que certains français présent on repris notre hymne avec nous. Ensuite séance photo sur les bords du Rhin qui était magnifique, d’autant plus avec 1-0 au score.

Voilà Fanchon qui se retrouve en voyage en Europe.


1-0, température super agréable, vue sur le Rhin qui vaut le detour, que demande le peuple ? Rien ? Ba crie si t'es heureux !


French connexion in Düsseldorf !
Petite parenthèse sur la serveuse qui était plus que détestable. Elle arrive avec un plateau sur lequel trône 5 ou 6 pintes et le laisse limite en équilibre sur le bord de la table. Jules Lagaffe est là et ça n’a pas loupé, voilà que mon sac et mon pantalon prennent leur douche de la soirée. Elle me regarde en me fusillant du regard mais vu son amabilité et aussi le fait qu’elle pose quand même ça à un endroit dangereux ma seule réponse fût un sourire débile digne du jmenfoutisme le plus total. En plus, j’veux pas dire, mais pour le reste de la soirée je sentais la bière à plein nez et mes sapes pour dormir avaient, elles aussi, une odeur de Pilz, alors tu peux bien me regarder avec des yeux écarquillés et le visage menaçant, j’men tape !
Retour au match, le jeu est très haché et les simulation portugaises sont vraiment énervantes. C’est incroyable, Pauleta passe plus de temps par terre à simuler en vue de l’obtention d’un penalty qu’à se préoccuper du ballon. D’ailleurs, dans un style des plus poétiquement délicieusement footbalistique il inspirera un chant d’une simplicité enfantine qui n’est composé que d’un seul mot (et c’est là que le charme officie): la tapette. On a vraiment cru au 2ème but avec cette belle accélération d’Henry à la 48ème et avec la frappe de Ribéry, une minute plus tard. Les français sont sous pression aussi en cette deuxième période, Barthez fait du beau boulot et sors bien sur des centres pas évidents à attraper même si il nous fait peur sur la frappe de C.Ronaldo (77ème) qui finira par passer au dessus après avoir roulé sur les bras de Barthez. Pendant ce temps, Thuram endosse à merveille le rôle de «patron» en défense, il a vraiment fait un super match.
Jusqu’à la fin les chants se sont succédés, pour atteindre leur paroxysme avec cette exaltation suprême à 22H49. A partir de ce moment là, certes nous n’avions pas les Champs-Elysées (quoique quand je vois ce qu’il s’y passe ça me donne pas envie d’y mettre les pieds, 34 interpellations dans la nuit d’hier), mais être sur place, en Allemagne, pour la finale de la Coupe du Monde 2006, sera encore plus énorme que d’être en France. Sur les quais du Rhin on danse, on court, on hurle à la lune, on félicite de parfaits inconnus, on s'embrasse. Soudain, on s'aime comme par magie.

Talal n'en revient toujours pas, nous sommes en finale !!!

Des visages barbouillés de bleu-blanc-rouge rient aux éclats, les téléphones portables photographient sans relâche. La France a gagné. Comme une répétition générale avant l'apothéose rêvée : un deuxième sacre pour la génération Zizou et ses fans en délire. Le roi a rendez-vous en finale pour le final titrait le Monde ce matin, je crois que ça ne peut pas être plus approprié (même si je leur ch... toujours dessus pour les virulentes critiques qu’ils faisaient au début du Mondial).

Après ce match, avec cette sensation indescriptible de victoire en nous, nous sommes allés dans le pub irlandais ou nous avons regardés les matchs précédents, en chantant et hurlant à tue-tête pour ensuite et enfin, finir avec un autre bar mais qui, malheureusement, était assez vide. D’habitude cet endroit est plein à craquer mais là, c’était assez mort. Il ne faut pas négliger que l'Allemagne a perdu avant-hier et donc que pour faire la fête, pour l'instant, les allemands ils sont pas super motivés on va dire. Qu’à cela ne tienne on est quand même arrivés à 10 et l’ambiance dans ces cas là, tu l’amènes avec toi héhé. Mais assez parlé (enfin écrit), les photos parlent d’elles mêmes et ces moments seront, je pense, gravés dans nos mémoires toutes nos vies.

Dans les rues de Düsseldorf, c'est la teuf, les gens applaudissent quand on passe, l'euphorie est totale ainsi que l'enivrement héhé.

L'alcool commence à faire effet et les chants continuent.

Celle-là je l'adore. Bien entourée la Laetitia !

La France a definitivement pris possession du pub irlandais.

Là ca y est, ca devient critique/border line, j'crois que j'suis cuit. Australopithèque à l'horizon: "Ah ouais!? On a gagné?" ou un truc comme ca devais-je être en train de dire.
Sur le chemin du retour Talal a même pécho dis-donc ! Oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce !
Après avoir joyeusement picolé, c’est vers 1H du mat’ que nous sommes rentrés (euh... là c’est pas tout à fait sûr pour l’horaire, en même temps j’ai du mal à me souvenir de tous les détails à partir d’une certaine heure). Encore une fois, merci pour l’hébergement Laeti (mais c’est tout le temps alors !?), c’était cool. Avant de se coucher, chose notable, petite session guitare avec Greg qui écrit de très beaux textes (oui oui lui-même) et chante très bien. Bœuf à suivre d’ailleurs dimanche avant la deuxième victoire de la France en Coupe du Monde – et non, ça ne servira à rien de me dire quoi que ce soit, je nous y voit déjà.

Greg en mode déglingo-patriote héhé. Ah ca, la bière ca donne envie de chanter c'est sur... Laeti, ta voiture comme ca elle tue.

Les cheveux dans le vent, le vent dans les cheveux, direction finale !

On a gagné, tout le monde il est heureux, youpi!
Warf ! Quelle soirée nan ? A l’heure ou j’écris ces lignes je suis dans un état de délabrement avancé et les cernes qui se profilent sous mes yeux ne sont pas loin de ressembler à des coquards, en même temps le réveil à 6H15 n’a pas arrangé les choses. Mais ne serait que poser ici ces quelques mots me fait encore avoir des frissons. Vivement dimanche ! Nous sommes montés avec les Italiens tout en haut de la falaise et nous sommes au bord gouffre, maintenant, il n'y a plus qu'à les pousser...
Je finirais par une petite pensée pour le peuple allemand. J’étais avec mes collègues pour le match Italie/Allemagne et ça m’a vraiment fait de la peine pour eux, ils étaient abattus et très tristes, ça m’a vraiment marqué. Quoique je pense que j’aurais été dans le même état si on avait perdu. Du coup au boulot comme en dehors d’ailleurs, depuis deux jours, l’ambiance est maussade (je vais pas dire qu’il sont au bord du sucide mais je les ai vus plus heureux et enthousiastes) et la motivation est en chute libre. Ils auront organisé une belle Coupe du Monde je trouve (le meilleur reste à venir certes, mais le bilan est déjà très positif) et c’est pour cela que je voulais dire: Chapeau Herr Beckenbauer. Je vous dis à très bientôt, je pense lundi (si je suis en état d’écrire, mais ça m’étonnerai; d’ailleurs j’ai reçu un jour de congé héhé) ou Mardi pour vous décrire ou on était et ce que l’on a fait ce week-end et notamment un 9 Juillet particulier: celui ou la France a remporté sa deuxième Coupe du Monde de football. YA-HA !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Soirée enorme, dimanche si on gagne je m'en fout, je fait la danse du limousin, et integralement siouplait :D

Anonyme a dit…

héé bonjour
tu nme connais pas
jsuis un peu tombée sur ta page au hasard en fait
moi c'est Malo, et jsuis pour 3 mois (debut mai à fin juillet) à Dresden pour un stage

t'es à Düsseldof?
la chance... mon reve à moi c'est Köln ^^

voili voilou
alors amuse toi bien en Allemagne
et courage la France pour demain!

joyeuse soirée
follavril@free.fr